Nous vivons dans une société de consommation. On ne peut pas le nier : l'excès de consommation, ou hyperconsommation, est l'une des raisons principales du développement du surendettement. Nous consommons tous au-delà de nos besoins, poussés par le marketing agressif des entreprises et les publicités qui nous entourent partout. Et malheureusement, nombreux sont les ménages qui dépensent aussi au-delà de leurs capacités financières.
Au-delà de l'argument écologique évident, l'hyperconsommation soulève une question morale majeure sur le sens de notre existence :
Est-ce que le bonheur passe par la consommation ? Les produits et services sont-ils une finalité en soi, ou bien un moyen ?
L'expérience nous montre que les ménages surendettés sont loin d'être des consommateurs excessifs. Ils ne consomment pas plus que leurs concitoyens en proportion de leurs revenus. Mais beaucoup d'entre eux ne seraient sans doute pas tombés dans le surendettement dans une société plus "sobre".
Le recours au crédit de plus en plus fréquent depuis quelques dizaines d'années. C'est un outil qui est incontestablement utile, mais qui peut aussi s'avérer dangereux. Il consiste en effet à financer un bien aujourd'hui avec de l'argent de demain. Il faut donc l'utiliser avec modération et prudence, car nul ne sait de quoi son avenir fincancier sera fait.
Le crédit est :
Il y a une règle simple à retenir :
La durée d'un crédit ne devrait jamais dépasser la durée de vie de l'objet ou du service
pour lequel on l'a contracté.
Un type de crédit est particulièrement dangereux : le crédit revolving (appelés aussi "crédit renouvelable" ou "carte de crédit"). Ces crédits sont en cause dans plus de 80% des dossiers de surendettement. Si leur souplesse peut être pratique pour traverser un passage difficile, ils peuvent surtout devenir une bombe à retardement, car il sont à la fois trop tentants (facilité d'accès) et trop coûteux (taux d'intérêt élevé).
Depuis quelques années, les LOA (location avec option d'achat) et LDD (location longue durée) se répandent, sous l'impulsion des vendeurs,
notamment pour l'achat de véhicules.
Il faut savoir que, dans l'immense majorité des cas, il ne s'agit pas de locations mais de crédits déguisés.
Les contrats vous contraignent à garder le véhicule longtemps, et en cas de restitution anticipée, les pénalités sont lourdes.
Lisez bien le contrat avant de le signer.
D'une façon générale, si vous ne pouvez pas acheter votre véhicule cash (qu'il soit neuf ou d'occasion),
nous vous conseillons plutôt de souscrire un crédit à la consommation classique.
Dans notre société, le crédit est devenu une façon artificielle de doper la croissance actuelle avec l'argent de demain. Mais pour avoir plus de croissance demain tout en remboursant les crédits d'aujourd'hui, il nous faudra faire encore plus de crédits. On entre ainsi dans une spirale sans fin...
Nous connaissons tous le montant de nos revenus, de notre loyer, et nos dépenses régulières : électricité, téléphone, impôts. Mais qui connait ses dépenses variables : alimentation, transport, travaux, vêtements, loisirs, etc. ?
Nous nous rendons compte que les gens ont souvent une vue très éloignée de leurs dépenses réelles. Pourtant, connaître son budget est la meilleure façon d'éviter les découverts bancaires et de prévenir le surendettement.
Il est également essentiel de bien connaître ses crédits (type, mensualités, taux d'intérêt) et sa capacité de remboursement.